La place de notre Groupe

Notre constat

Nous sommes dans un monde en pleine crise climatique, énergétique, sociale et environnementale sans précédent. L’espoir d’une transition écologique persiste bien qu’inexistante et inefficace (record d’émission de CO₂ en 2022). Entre les baisses d’approvisionnement en énergie fossile et les conséquences du réchauffement climatique, le monde va se tendre dans les années à venir, tant sur le plan social qu’économique. Bien des spécialistes en parlent mieux que nous. L’UniverT Groupe est bien conscient de la situation actuelle et de l’effondrement à venir. C’est dans ce contexte délicat que nous essayons d’agir à notre modeste échelle.

Le monde du sport

Si on prend le sport dans sa globalité, c’est évidemment du grand n’importe quoi. Disons plutôt que le sport est aligné avec notre société qui, comme évoqué plus haut, doit se réinventer. On a tous en tête la Coupe du monde de foot au Qatar et les JO d’hiver de Pékin comme exemples récents d’un décalage complet avec les enjeux écologiques actuels. Mais ce ne sont que les aspects les plus visibles de l’iceberg. Les marques font n’importe quoi, les événements aussi et nous, le grand public, on adore… Tous fautifs donc : les sportifs amateurs, les professionnels, les clubs, les ligues/fédérations, les équipementiers, les sponsors, les politiques…

Le sport professionnel :

Difficile de trouver une place aux sportifs professionnels (et tout ce qui va avec) dans un monde où la sobriété est la norme. La professionnalisation du sport va de pair avec une économie qui peut la soutenir. Dans un monde en décroissance, le sport devra se déprofessionnaliser.

Pour bon nombre d’entre nous, le sport professionnel c’est la passion et le plaisir : regarder un événement au stade, derrière la télé, au bar ; acheter le maillot de Mbappé, le short d’Antoine Dupont, les chaussures de Kilian Jornet, la mascotte des JO 2024… C’est tout cela qui permet aux sportifs d’être professionnels : les droits TV, le sponsoring, les produits dérivés… Tout ce que l’on consomme autour du sport (sans forcément en faire).

Pour nous, le grand public : un sportif professionnel c’est quelqu’un de très fort dans son sport, nous prenons donc du plaisir à le regarder. Pour l’économie, un sportif professionnel (ou une entité : une équipe, une ligue, un événement…) c’est quelqu’un qui fait vendre : des équipements de sport mais aussi des parfums, des voitures, des assurances, des voyages, de la mal-bouffe, des applications, des produits high-tech… 

Tout ce que le professionnalisme engendre n’a rien de très compatible dans une société plus sobre.

Voilà rapidement notre constat : dans une société sans plaisir superficiel, soutenue par une économie locale et maitrisée : le sport, la santé physique/morale ont un rôle majeur. Cependant, étant donné qu’il n’apporte rien d’essentiel et qu’il n’est que le fruit de la consommation massive, le sportif professionnel n’existe pas, n’existe plus.

L’impact environnemental du sport professionnel est suffisamment important pour ne pas approfondir d’autres sujets dommageables comme la corruption et les massacres humains.

Pour finir sur une bonne note, n’oublions pas l’aspect positif très important du sport de haut niveau : il donne envie au grand public de se mettre au sport. C’est une bonne chose mais il y a d’autres moyens sûrement bien moins néfastes pour y parvenir (éducation, sensibilisation).

Sports outdoor

Nos bons vieux sports de montagne n’échappent pas à la professionnalisation. Les pratiques du ski (slalom, géant, super G, ski de bosses, biathlon, ski de fond, freestyle…) sont déjà professionnels depuis quelque temps. 

Ce qui nous importe plus ici, c’est l’avenir du trail et du ski alpinisme (ski de randonnée), voir même de l’alpinisme ! 

De plus en plus de traileurs vivent de leur passion et c’est tant mieux pour eux ! C’est bien trop simple de critiquer et de reprocher à un sportif de vouloir faire de sa passion, son métier.

Mais qu’est ce que cela implique ? Pas mal de choses pour le coureur en question (pression sur les résultats, obligation de faire certaines courses) ce qui impacte déjà forcément la manière de pratiquer le trail, l’approche que l’on peut avoir avec ce sport. Mais le sportif professionnel n’est pas le fautif il est l’aboutissement d’un système que l’on peut qualifier démesuré et insensé étant donné les crises actuelles. Le problème est finalement partout : c’est un problème systémique. La transition doit donc se faire sur tout le système et non uniquement sur les sportifs professionnels ou les sponsors ou les organisateurs…

Le voici d’ailleurs le fond du problème : l’argent ! Plus il y a d’argent qui circule et moins il y a de sobriété. Plus il y a d’argent, plus il y a de dérives : on rentre alors dans un système où ce n’est plus la pratique sportive qui dicte les règles et qui développe le sport mais bien l’économie et la politique. 

C’est l’argent qui amène de la corruption dans les instances sportives, lui qui incite les sportifs à se doper, à aller faire des courses à l’autre bout du monde, lui qui pousse les entreprises à effectuer des partenariats toujours plus grotesques (coucou l’UTMB et Dacia)…

Tout cela est dit en sachant évidemment que quand on parle d’argent, on parle aussi d’emplois qui se créent et donc de bienfaits sociaux. Ceci étant, créer des emplois n’est pas une bonne chose s’ils participent à une économie néfaste pour l’environnement.

Il faut donc trouver un équilibre. Selon nous, le sportif professionnel n’a pas sa place dans un modèle économique responsable, durable et viable. 

Ce constat est valable pour tous les sports. Les sports qui concernent l’UniverT Groupe à savoir le trail, le ski de randonnée, l’alpinisme, sont des pratiques au début de leur professionnalisation, elles doivent freiner cette progression afin de promouvoir une pratique cohérente. Dans notre groupe on parle aussi beaucoup de cyclisme (milieu très professionnalisé depuis longtemps) et de randonnée (sport qui à priori est moins sujet à la professionnalisation).

Le sport amateur

C’est bien des choses, le sport amateur. En fait, c’est tout sauf cette petite goutte d’eau qu’est le sport professionnel (une goutte d’eau qui fait beaucoup de bruit). C’est l’éducation, la santé, la rencontre, le partage, la naissance d’une passion, le plaisir, l’entrainement, le dépassement, la performance… 

Le sport, que ce soit pour le loisir ou la santé prend de plus en plus de place dans nos quotidiens. Les bienfaits sont indiscutables. Le sport fait même partie de la « solution » contre le réchauffement climatique et la crise énergétique. À condition de prendre le vélo pour aller travailler plutôt que de prendre l’avion pour aller pédaler…

Notre impact de sportif

En tant que sportif amateur, notre rapport au sport est à priori moins néfaste pour l’environnement que celui d’un sportif professionnel. Cependant, il faut bien avoir en tête que peu importe notre pratique, nous polluons. C’est le système qui est comme ça, à nous de diminuer au maximum notre impact sur la planète. Voici les gros axes à améliorer pour diminuer les émissions liées à notre pratique sportive :

  • Diminuer les déplacements (pas besoin d’aller sur l’ile de La Réunion pour courir 165km)
  • Améliorer nos déplacements (à pied, train, vélo)
  • Diminuer notre consommation de vêtements, de chaussures, d’accessoires connectés…
  • Améliorer notre manière de consommer : plus local, plus naturel

Rien de bien compliqué, le coureur va courir proche de chez lui, il achète uniquement les vêtements et les chaussures dont il a vraiment besoin et il achète tout ça auprès de marques qui produisent localement et de manière responsable. Il participe à des courses proches de chez lui, des courses qui elles aussi réduisent au maximum leur empreinte. Enfin, il n’est pas obligé de partager sa performance sur Strava ou n’importe quel autre réseau social… Voilà, c’est peut être moins fun que d’aller courir à l’autre bout du monde ou à l’autre bout de la France mais c’est plus écologique et économique.

Ce qui est valable pour le coureur est valable pour le joueur de foot, de rugby, pour le skieur, le randonneur etc…

En tant que consommateur, c’est à nous de prendre les devants et de changer nos habitudes. L’écosystème qui nous entoure s’adaptera à nos besoins réels. 

Assez critiqué, voici notre version de ce que doit être le sport.

Notre vision du sport

Le sport est synonyme de bon nombre de valeurs et d’enseignements. Le parallèle entre notre vie sportive et privée/professionnelle se fait souvent facilement. D’une certaine manière, le sport est une école de vie où l’on apprend la régularité, la persévérance, le partage, l’échec, la réussite, la rigueur, le respect, la solidarité et bien d’autres choses.

Une école de la vie donc, dans laquelle on peut rajouter la notion de plaisir. Le plaisir doit rester la pièce maitresse d’une pratique sportive. Il y a plusieurs possibilités de prendre du plaisir : par le jeu, par la performance ou encore le bien-être. Chacun sa recette, chacun ses motivations.

L’UniverT Groupe souhaite utiliser le sport comme exemple d’une transition écologique réelle. L’exemple qu’il existe un autre chemin. Un chemin nettement moins confortable que celui sur lequel nous sommes actuellement mais un chemin qui va plus loin. 

La solution aux catastrophes écologiques engendrées par l’humanité est connu de tous : la sobriété. À quel prix ? À tout prix, malheureusement. Cette sobriété doit être la base d’une nouvelle société avec une nouvelle économie.

La sobriété jusqu’à l’abstinence ? Sur certains sujets oui, pour le sport : non. On n’y gagnerait rien à dégrader notre santé, notre bien-être, notre mental.

Comment être un sportif sobre ? Comme évoqué juste au-dessus, il faut consommer bien moins et bien mieux. Facile à dire n’est-ce pas ?  Oui, dans la pratique c’est parfois plus complexe, ça change nos habitude, c’est moins évident, plus restrictif… En plus de réduire et d’améliorer ta consommation, tu peux parfois fabriquer ce que tu as l’habitude d’acheter (barres énergétiques par exemple), tu peux soutenir les initiatives qui se font autour de toi en étant client, en faisant du bouche à oreille… Des petits gestes certes, ce qui compte c’est d’agir : chacun à son échelle.

Un sportif sobre c’est aussi un sportif prêt à faire quelques concessions sur son matériel. La performance peut rester importante mais pas à n’importe quel prix : n’oublions pas que c’est le fruit de l’entrainement qui fera la différence et non une chaussure, un bâton ou un t-shirt qui pèse 2 grammes de moins que le précédent.

Il faut privilégier du matériel durable, quitte à perdre quelques grammes ! Pour y parvenir, prendre du recul sur les discours marketing des marques est un bon point. Nous sommes sans cesse sollicités par toutes formes de publicité qui nous poussent à consommer. Méfiance, surtout quand le discours porte sur l’éco-responsabilité.

L’UniverT Groupe prône une pratique du sport sobre et locale. Cela peut se faire sans nuire au plaisir, au partage, aux rencontres et à tous les merveilleux moments que procure le sport. Un sport authentique et ouvert à tous. Un sport pionnier d’une transition inéluctable.

Nos engagements

Au travers de ses différentes entités, l’UniverT Groupe s’engage à :

  • Promouvoir une pratique responsable des sports de montagne 
  • Encourager les sportifs et toutes les personnes qui gravitent dans notre petit monde à faire évoluer leur approche du sport
  • Proposer des alternatives pour une consommation sportive raisonnée
  • Accompagner, aider du mieux que l’on peut les personnes qui, elles aussi, veulent agir

Notre ambition

Notre ambition est de pouvoir toucher de plus en plus de monde pour avoir un maximum d’impact tout en conservant nos valeurs de simplicité, partage et convivialité. Pour cela, nous souhaitons développer petit à petit chacune de nos entités et aussi créer encore d’autres projets.

Ainsi, en restant cohérent avec notre vision du sport et de la montagne, nous espérons pouvoir changer les codes du sport et influer sur l’économie qui en découle. C’est par le sport que nous serons acteur, à notre modeste échelle, d’une vraie transition écologique.